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IV.


Dans ton désir de sauvegarder les évangiles, tu m’as fait un semblant de concession en abandonnant la défense de l’Ancien Testament. C’est une faute, car tu ôtes forcément ainsi au Nouveau son caractère sacré. Celui-ci, en effet, ne peut subsister, si le premier, sur lequel il s’appuie, n’est qu’un recueil de légendes et de contes populaires rendus merveilleux par la tradition et l’imagination des Orientaux. Mais je passe outre et je réponds à ton dernier argument.

Aucun historien contemporain de Jésus n’a écrit sa biographie. En dehors d’un petit nombre de prosélytes, Jésus, quoi qu’en dise saint Luc[1], était absolument inconnu, et, dans les hautes sphères, personne ne se doutait ni de son existence, ni de son genre de mort. Ceci résulte des Actes mêmes des Apôtres.

  1. Luc, XXIII, 8.