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madame d’youville

membres de ces confréries s’engagent à faire chaque semaine une demi-heure d’adoration. Mme d’Youville s’enrôla dans ces confréries et elle en a conservé les dévotions dans sa communauté. Ainsi, chaque jour, une religieuse fait une demi-heure d’adoration devant le tabernacle, au nom de ses compagnes, et chacune, le jour de sa profession, est inscrite sur le registre de la confrérie de la Bonne-Mort.

La confrérie de la Sainte-Famille, cette autre belle dévotion qui remonte également aux premières années de la colonie, fut aussi l’objet de la prédilection de Mme d’Youville. Dès l’année 1727, on trouve son nom inscrit dans les archives de cette association, dont elle occupa les premières charges jusqu’à la fondation de son Institut.

Mais si la chrétienne agrandissait ainsi le cercle de ses œuvres, ce n’était pourtant pas au détriment de ses devoirs de mère. Elle surveillait avec la plus vive sollicitude l’éducation de ses enfants ; elle se considérait comme la dépositaire de ces deux âmes que le ciel lui avait confiées, et le résultat obtenu par la surveillance et la culture de cette vertueuse femme fut digne de ses soins et de son dévouement. Elle en fut bien doucement récompensée par la joie et l’honneur de les voir tous deux élevés au sacerdoce. L’un, plus connu sous le nom de Dufrost, fut curé à Lévis, puis à Boucherville, en 1774, et nommé grand-