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madame d’youville

sacre des Iroquois, et leur apprenaient à tourner leurs cœurs vers Celui qui essuie toutes larmes et qui guérit toutes blessures.

Quelles pures et intimes jouissances durent enivrer l’âme de la Mère Marie de l’Incarnation, quelles actions de grâces durent monter de son cœur vers Dieu lorsque, promenant son regard sur tout ce qui l’entourait, elle voyait enfin l’entier accomplissement de tous ses vœux : ce pays sauvage ouvert à son apostolat, ces chères néophytes, et surtout ce vaste et beau monastère qui surgissait au sein de la forêt ! »[1]

Et après avoir catéchisé et instruit les enfants sauvages, les dignes filles de Marie de l’Incarnation instruisaient et préparaient les enfants des colons à la vie dure et laborieuse qui les attendait.

N’est-ce pas chez les Ursulines que Mlle Dufrost puisa cette force et cette solidité de caractère que l’âme acquiert dans le calme d’une vie réglée et remplie d’enseignements sérieux, et au contact de dévouements incomparables ?

La jeune élève se prépara à sa première communion avec une extrême ferveur : les anges durent contempler avec bonheur ce petit cœur si pur, si

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