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madame d’youville

faire observer de toutes nos forces par celles qu’il plaira à Dieu de nous donner pour compagnes, toutes les règles et constitutions de cette maison que nous considérons comme notre mère, nous réjouissant d’y avoir trouvé l’esprit religieux, et afin que l’éloignement des lieux ne nous fasse jamais oublier ce que nous devons à cette bonne mère, nous nous engageons en même temps à nous unir à elle et à toutes les sœurs qui l’habitent, dans les Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie, tous les jours, aux litanies de la divine Providence. »

Les circonstances et surtout la volonté des supérieurs ecclésiastiques obligèrent les Sœurs Grises de Québec de se séparer de la maison-mère de Montréal ; mais cette séparation ne se fit qu’au prix des plus grands sacrifices de la part des fondatrices, surtout de la supérieure, la vénérée Mère Mallet.

Comme nous l’avons dit il y a un instant, l’intention des dames catholiques, en faisant venir des Sœurs Grises à Québec pour leur confier l’asile des orphelins, était non seulement de leur en donner la direction, mais encore de leur en transmettre la propriété, afin d’en mieux assurer l’existence future. Une difficulté cependant se présentait. Les sœurs qui avaient accepté la mission de fonder cette maison nouvelle n’avaient pas encore obtenu du Parlement l’autorisation de posséder. Pour remédier à cet inconvénient, les dames se réunirent, le 27 avril 1850, et résolurent de céder à Mgr Turgeon, alors coadjuteur, en faveur des Sœurs de la Charité, la