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madame d’youville

de la Doctrine Chrétienne, et sur ce nouveau site, admirablement choisi « sur l’éminence qui domine l’immense faubourg Saint-Roch et la vaste plaine que bordent en amphithéâtre les hauteurs de la côte Beaupré », on éleva bientôt une grande maison à trois étages.

L’asile des orphelins, relevé de ses ruines, progressait sous la direction des dames catholiques ; cependant on comprit bientôt qu’une communauté religieuse seule pouvait lui donner un développement proportionné aux besoins présents et répondant à ceux de l’avenir. C’était, au reste, le but que s’étaient proposé les dames fondatrices, qui désiraient avoir des Sœurs de Charité à Québec.

Mgr Turgeon, alors coadjuteur de Mgr Signay, archevêque de Québec, s’occupa du projet ; mais à qui fallait-il s’adresser ? On pensa d’abord à plusieurs communautés de France ; mais les conditions proposées par les supérieures furent jugées inacceptables par l’autorité ecclésiastique. Sur la recommandation de prêtres d’une grande expérience, « qui affirmaient qu’on ne trouverait rien à Paris qui fût préférable à ce que possédait le Canada sous ce rapport, que les œuvres admirables des Sœurs de la Charité en France se répétaient en ce pays qui n’avait rien de mieux à désirer que ses bonnes sœurs, enfants de la Mère d’Youville », il fut décidé de s’adresser à l’Hôpital Général de Montréal et de lui demander des religieuses pour cet orphelinat.