Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/464

Cette page a été validée par deux contributeurs.
422
vie de

« Société des dames charitables pour promouvoir l’éducation et pour le soulagement des orphelins dans la ville et les faubourgs de Québec ». Le 12 octobre de la même année, cette nouvelle société fut reconnue civilement, par une loi du parlement provincial, sous le nom de » Société charitable des dames catholiques de Québec ».

À peine trois années s’étaient-elles écoulées qu’un terrible incendie venait détruire tout le faubourg Saint-Roch. La population n’était pas revenue de la stupeur que cette catastrophe lui avait causée que, quatre semaines après, le 28 juin 1845, le feu se déclarait de nouveau et, dans le désastre qui fit cette fois disparaître le faubourg Saint-Jean, l’asile des pauvres orphelins était aussi réduit en cendres.

Cependant l’œuvre n’était pas morte ; elle était trop profondément enracinée dans le cœur des dames fondatrices pour ne pas se relever promptement de cette première épreuve. Dieu ne semble-t-il pas avoir donné à la femme une force que rien n’abat lorsqu’il s’agit de guérir, de consoler, de soulager ?

De toutes parts on vint au secours des victimes du terrible fléau. Les dames de charité de Montréal s’empressèrent de tendre la main à celles de Québec, et les orphelins dont celles-ci avaient la charge furent reçus à l’Asile de la Providence pendant un an.

Pendant ce temps on ne restait pas oisif à Québec ; une assemblée fut convoquée pour le 31 juillet 1845, et il y fut décidé de rebâtir immédiatement l’asile des orphelins. Un terrain fut échangé avec les Frères