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la vaste maison de la rue Rideau, où il est encore et qui est connu sous le nom de « Pensionnat de Notre-Dame du Sacré-Cœur ». Une aile bâtie en 1872, une superbe chapelle ajoutée en 1887, complètent maintenant l’ancien hôtel acheté par les sœurs pour ce pensionnat qui, grâce à ces additions, répond aux besoins actuels.

Comme nous l’avons dit, les Sœurs Grises s’étaient, dès leur établissement à Bytown, consacrées à l’éducation des jeunes personnes ; elles ont continué depuis à se dévouer à cette belle œuvre et ont même été longtemps les seules éducatrices de cette partie du pays. Et comme, à cette époque, cette tâche était quelquefois ingrate, elles ont connu les luttes et les privations des commencements difficiles ; puis elles ont grandi avec les besoins de la population, sachant toujours se tenir à la hauteur des circonstances.

Cependant les sacrifices qu’elles ont été obligées de s’imposer pour conquérir, dans leur nouvelle mission, leur droit d’enseigner ne leur ont pas fait oublier leur beau titre de « Sœurs de Charité ». L’épidémie du typhus l’a bien prouvé, et elles ont continué depuis, dans l’esprit de leur formation première et de la règle de la Vénérable Mère d’Youville, à soigner les pauvres et les infirmes, à diriger les hôpitaux, à recueillir et à élever les orphelins, les enfants trouvés, etc.

Les administratrices de la maison de Montréal avaient décidé dès 1847 que, tout en conservant avec