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madame d’youville

continuer l’œuvre de la famille de son mari. Sous sa direction zélée et énergique, l’orphelinat se maintint dans un état marqué de prospérité et de bien-être ; mais des deuils profonds et une santé devenue chancelante obligèrent cette charitable mère des orphelins à renoncer à sa présidence et à organiser un autre comité pour la conduite de sa maison. Jusque-là l’œuvre avait été purement laïque ; mais le zèle commençait à se ralentir, et les appels fréquents faits à la charité de tous pour tant d’autres œuvres ne contribuaient pas à grossir le chiffre des dons nécessaires au soutien de la maison.

La nouvelle présidente, Mme Amable Prévost, fut d’avis, et son comité l’approuva, que le temps était venu de confier l’orphelinat à une communauté religieuse. Elle fit, dans ce but, des démarches auprès des Sœurs Grises et, celles-ci ayant accepté, l’Orphelinat Catholique passait, en 1889, sous la direction des Sœurs de la Charité.

Les Sœurs Grises augmentèrent bientôt le nombre des orphelins recueillis dans la maison, nombre qui jusque-là n’avait pas dépassé trente-trois.

733 garçons ont été reçus et instruits dans cette maison depuis sa fondation.

5o Asile Sainte-Cunégonde (1889).

C’est à M. Séguin, curé de la paroisse, qu’est due la fondation de l’Asile Sainte-Cunégonde. Voyant que les vieillards et les enfants pauvres de sa paroisse