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madame d’youville

fourni gratuitement par les Dames Patronesses ou par les amis de l’œuvre.

Au dîner annuel, à la contribution pour le pain et à la souscription pour le linge et les autres besoins, les dames, voulant toujours augmenter le produit de leur charité, décidèrent d’ajouter chaque année soit un concert, soit une représentation dramatique, soit une fête champêtre, ou tout autre moyen d’amusement et de profit.

Quelque multipliés que fussent ces moyens, ils ne suffirent pas au zèle des dévouées patronesses de l’hôpital. Elles pensèrent qu’à certaines époques favorables et dans une ville dont la charité est proverbiale, il devait être possible de tenter quelque grand effort qui produirait un surcroît considérable de revenus et aiderait à éteindre l’ancienne dette, tout en contribuant à payer les nouvelles dépenses occasionnées par l’agrandissement de la propriété. Après s’être entendues avec les administrateurs et en avoir obtenu la permission de Sa Grandeur Mgr Fabre, archevêque de Montréal, elles résolurent d’organiser la grande kermesse de 1884, suivie quelques années après par celle de 1888. Nous ne saurions rapporter ici les prodiges accomplis pour faire réussir ces grandes fêtes de charité. Nous nous contenterons de dire que le dévouement de toutes et de tous fut à la hauteur de l’œuvre entreprise et que le succès fut digne de ce dévouement.

Quinze mille piastres dans le premier cas et douze