Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/428

Cette page a été validée par deux contributeurs.
386
vie de

laïques, avec en plus une aide de mille piastres, accordée par le gouvernement provincial, et le produit d’un concert monté par les amis de l’œuvre.

L’année suivante (1881), comprenant ce que cette situation avait de précaire et d’incertain, les amis de l’hôpital résolurent de faire un appel plus général au bon vouloir du public et de solliciter des dons dans toutes les parties de la ville, afin d’acquérir la propriété de l’hôtel Donegana. Cet appel fut entendu et les recettes de cette année s’élevèrent à la somme de $11,579. La maison fut achetée au prix de $30,000, dont 10,000 payées comptant, la balance devant l’être dans dix ans.

Ce premier succès faisait bien augurer de l’avenir. En effet, bientôt après, grâce à la généreuse initiative de l’honorable C.-S. Rodier, qui s’inscrivit le premier pour mille piastres, des sommes considérables étaient souscrites pour éteindre la dette dont l’hôpital était chargé.

Chaque année, depuis, cette quête a été renouvelée et accueillie avec une bienveillance toujours croissante. En 1898, la recette totale de l’année s’est élevée à la somme considérable de $33,680.

L’existence de l’Hôpital Notre-Dame est donc assurée, car le public en comprend non seulement l’importance, mais la nécessité.

La femme, que l’on trouve dans toute œuvre de charité, devait apporter ici comme partout la contribution de son travail et de son dévouement. Dès