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qu’elles ne fussent pas préparées pour ce service, elles s’empressèrent cependant, comme nous l’avons dit plus haut, de se conformer au désir de l’archevêque, qui leur demandait ce sacrifice : elles acceptèrent cette tâche si ardue, et douze d’entre elles furent nommées par leurs supérieures pour ce nouveau dévouement.

Le nouvel hôpital fut solennellement bénit par Sa Grandeur Mgr Fabre le 26 juillet 1880, et le lendemain M. l’abbé Rousselot, curé de Notre-Dame et l’un des fondateurs, y disait la première messe.

Vingt-cinq à trente malades furent aussitôt reçus et traités dans les salles, pendant que ceux du dehors et qui ne voulaient pas rester à l’hôpital furent admis à la consultation des médecins de service. Bientôt le nombre de ces patients externes devint si considérable qu’au mois de décembre « on organisa un dispensaire général où un médecin vint tous les jours donner des consultations et prescrire les médicaments nécessaires, » presque toujours distribués gratuitement.

En mars 1881, un dispensaire spécial pour le traitement des maladies des yeux et des oreilles fut ouvert, sous la direction de M. le Dr Foucher.

La même année, l’hôpital reçut l’existence civile par une loi du parlement provincial, sanctionnée le 30 juin 1881. Les affaires générales étaient, par cette loi, soumises à la surveillance d’un bureau de gouverneurs, l’administration directe et la régie confiées à