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madame d’youville

son conseil, l’agréa, et la Sœur Painchaud fut nommée supérieure du nouvel établissement, qui reçut le nom de Bethléem.

Le 1er août 1868, la nouvelle supérieure, avec deux compagnes, Sœur Labelle et Sœur Lecompte, prenait possession de la maison offerte par le généreux fondateur.

Le dévouement de ces bonnes religieuses fut béni, et bientôt, la maison ne suffisant plus pour abriter les nombreux protégés de M. Rodier, celui-ci décida de la démolir et d’en bâtir une plus vaste.

Deux ans après, une grande et belle construction remplaçait l’ancienne. Mgr Taché, archevêque de Saint-Boniface, entouré d’un nombreux clergé, la bénit, le 4 novembre 1873.

L’année suivante, le fondateur ajoutait à ces dons celui d’une cloche, qui fut bénite par Mgr Fabre, alors évêque de Gratianopolis.

La générosité de M. Rodier, aidée de l’industrie et du travail des sœurs, suffit à soutenir son œuvre pendant sa vie, et à sa mort il léguait aux Sœurs Grises, outre l’établissement lui-même, une somme de vingt-cinq mille piastres pour le continuer.

M. Rodier aimait cette maison qu’il avait fondée, il aimait les pauvres enfants que sa charité avait recueillis et à qui il procurait les bienfaits d’une éducation chrétienne ; son bonheur était grand lorsqu’il venait les visiter, les encourager, les consoler, et même à la fin de sa vie, lorsqu’il était déjà souffrant,