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madame d’youville

ardent à réprimer les abus, à promouvoir les œuvres de piété et de charité.

La Société de Saint-Vincent-de-Paul, l’adoration diurne, l’adoration nocturne, les congrégations d’hommes et de jeunes gens, les confréries de la Bonne-Mort, de la Sainte-Famille, du Rosaire, etc., trouvaient en lui un appui et un guide, et ses croisades contre l’intempérance sont restées dans la mémoire de tous. Enfin, nul prêtre ne restait plus longtemps que lui au confessionnal et ne dirigeait un plus grand nombre de pénitents.

Cette trop courte énumération des grandes choses accomplies par ce prêtre vénéré s’imposait, croyons-nous, avant de faire l’historique de la plus belle de ses œuvres.

Tous ceux qui ont connu ce prêtre à la fois si zélé et si humble, tous ceux qui savent avec quelle générosité et quelle abnégation il dépensait, pour le bien de nos compatriotes, les ressources de sa fortune et les talents dont Dieu l’avait doué, tous ceux qui ont pu apprécier sa grande délicatesse, son exquise sensibilité, suppléeront à ce que nous aurions voulu dire si nous n’avions écouté que les sentiments de reconnaissance et d’admiration que nous avons conservés pour lui.


L’asile des aveugles, fondé, comme nous venons de le dire, par M. l’abbé Rousselot, progressa rapidement et devint en peu d’années une de ces institutions né-