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caveau de l’église Saint-Joseph, que sa piété avait élevée à côté du magnifique hospice qu’il avait fondé.


Née à Montréal le 27 septembre 1783, quinze ans avant son frère Olivier, dont elle fut la marraine, Mlle Marie-Amable-Thérèse Berthelet consacra sa vie aux pratiques de la charité chrétienne. Afin de mieux satisfaire son désir de secourir les pauvres et les affligés, elle renonça au confort de sa maison pour aller vivre comme pensionnaire chez les Sœurs de la Providence, qui bénéficièrent de ses largesses, Elle fit exécuter différents travaux dans la maison ; elle l’agrandit même, et comme l’humilité était la passion de cette sainte fille, elle cachait ses aumônes sous le nom de son frère. Celui-ci conduisait les différents travaux des œuvres entreprises par sa sœur et souvent y contribuait lui-même.

Le 6 novembre 1862, Mlle Berthelet augmentait encore ses sacrifices en entrant dans le Tiers-Ordre des Servites, sous le nom de Sœur Flavie. Par cet engagement, la nouvelle tertiaire devenait membre de la communauté de la Providence, qu’elle affectionnait particulièrement, et trois ans après elle mourait, le 18 avril 1866, laissant à tous le souvenir de ses mérites et de ses vertus. Sa mort fut l’écho de sa vie. Les dernières années de celle qui avait voulu rester ignorée de ceux qu’elle secourait et qui s’était faite pauvre pour mieux donner aux pauvres se sont écoulées dans le silence et l’ombre d’une maison religieuse,