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tionnement. D’un autre côté, Mlle Laferté remarquait certains désordres chez ses pensionnaires, et elle aurait voulu y remédier. Les choses marchaient donc péniblement. M. Quiblier, supérieur du Séminaire, comprit qu’il fallait un changement et nomma alors M. Musard aumônier de l’hospice. Celui-ci, se dévoua de tout cœur à sa nouvelle tâche, mais sans résultat, car il fut remplacé presque aussitôt par M. Villeneuve. Des difficultés surgirent bientôt entre lui et la directrice ; celle-ci, découragée, donna sa démission à M. Berthelet.

Les personnes qui succédèrent à Mlle Laferté n’ayant ni ses talents, ni son économie, ni ses grandes qualités, la maison ne tarda pas à décliner, et peu après la situation était sérieusement compromise. M. Berthelet, qui ne voulait pas laisser périr l’œuvre, songea alors à la confier aux Sœurs Grises, chez qui il avait une cousine, Sœur Chénier, qu’il estimait particulièrement et qui fut l’instrument dont Dieu se servit pour faire passer cet hospice entre les mains des Sœurs de la Charité.

Conseillé par Sœur Chénier, M. Berthelet s’adressa à la révérende Mère Deschamps, alors supérieure générale, et lui offrit de donner à sa communauté la propriété de la maison, de ses dépendances et du terrain, à condition que les sœurs prissent en retour l’obligation de recevoir et d’élever les pauvres et les orphelins. La proposition fut acceptée par le conseil de la communauté et, le 31 décembre 1853, le contrat