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à Saint-Hyacinthe, à Québec et à Toronto. Mgr Power, évêque de cette dernière ville, ayant pour sa part huit cents malades à secourir, voulut se multiplier, et sa charité d’apôtre, qui rappelle celle du grand évêque de Marseille, Mgr Belsunce, ayant outrepassé ses forces, il tomba épuisé pour mourir.

Enfin Dieu entendit les supplications de son peuple ; le fléau cessa, mais les convalescents étaient nombreux : le clergé et les communautés n’épargnaient ni leurs forces ni leur temps, et cependant ils ne pouvaient suffire à la tâche que leur imposaient les circonstances. C’est alors que l’on put apprécier l’œuvre commencée l’année précédente par la Sœur Hurly, avec l’aide de Mme McGrath. Établi d’abord sur la rue Murray, le refuge fut quelque temps après transporté sur la rue Bleury, puis, en 1849, sur la rue Craig. La nécessité de cet établissement éclatait aux yeux de tous ; aussi des dons nombreux vinrent-ils bientôt s’ajouter au dévouement de Mme McGrath, et, en 1851, l’Asile Saint-Patrice actuel était construit, sur la rue Dorchester. On y transporta aussitôt les orphelins de la rue Craig. Ils étaient là cinquante, recueillis par la Sœur Reid, qui avait succédé à la Sœur Hurly et à la Sœur Hughes pour la visite des Irlandais pauvres et qui fut la première supérieure de la maison Saint-Patrice.

Sœur Forbes, qui en prit l’administration en 1853, la conserva jusqu’à sa mort, en 1877.

Depuis, Sœur Olier, Sœur Dalpée (Pagnuelo) lui