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opérez dans ce diocèse. Oh ! c’est de vous, mes bonnes sœurs, que j’attends une partie des consolations qui devront diminuer les inquiétudes attachées à la charge de premier pasteur. Plus que cela, c’est de vous que Dieu attend la somme considérable de bien que la religion vous demande… »

Ici se termine la période difficile de la fondation de la Rivière-Rouge. Les religieuses avaient vécu dix-huit ans sous la protection de leur fondateur, Mgr Provencher. Leur communauté était bien établie ; le noviciat progressait, ainsi que les écoles, et une mission nouvelle était même fondée à la Prairie du Cheval Blanc.

Plusieurs missions succédèrent à celle-ci, et bientôt les courageuses filles de la Vénérable Mère d’Youville répondaient à l’appel des évêques en suivant les missionnaires jusqu’à l’Athabaska-McKenzie.

Le voyage de ces nouvelles missionnaires fut encore plus pénible et plus périlleux, et serait peut-être plus intéressant à raconter que celui de leurs devancières. Nous voudrions pouvoir les suivre dans leur long et fatigant trajet, dire leurs privations et donner un aperçu des magnifiques résultats de leur apostolat de charité ; le cadre restreint de ce volume ne nous permet pas de le faire.

Le journal tenu par ces courageuses Sœurs de la Charité contient cependant des traits et des narrations si intéressants que nous avons cru devoir lui emprunter quelques citations :