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madame d’youville

des métis que le souvenir s’en est perpétué jusqu’à la génération actuelle.

À l’épidémie s’ajoutaient presque aussitôt le manque de récolte et la menace de disette, donnant aux religieuses l’occasion d’exercer toute leur charité et tout leur dévouement.

Le 5 septembre 1846, la mission de Saint-Boniface vit arriver deux nouveaux missionnaires, les PP. Bermond et Faraud. Deux sœurs professes, Sœur Gosselin et Sœur Ouimet, et une postulante les accompagnaient.

Nous avons vu que la maison dans laquelle les sœurs avaient été logées à leur arrivée à la Rivière-Rouge n’était pas habitable en hiver. Aussi, dès le printemps de 1845, l’évêque confiait-il à un architecte le soin d’en construire une plus convenable. Malheureusement ce constructeur trompa la confiance de l’évêque, et ce ne fut que l’année suivante (1846) que les travaux furent commencés. À la fin de l’année la maison n’était guère avancée ; néanmoins il tardait aux sœurs d’en prendre possession et, malgré les instances de l’évêque pour les retenir chez lui, elle décidèrent d’entrer dans le rez-de-chaussée, sans souci des rigueurs de l’hiver, et s’y rendirent le 30 décembre.

Monseigneur les y installa, bénit la maison et les consacra à la Sainte-Vierge. Elles étaient huit professes, une novice, une dame pensionnaire (Mme Con-