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madame d’youville

lin, qui avait été autrefois le premier compagnon de ses missions.

Avant de laisser Montréal, Mgr Provencher s’était rendu au couvent des Sœurs Grises, pour offrir quelques paroles d’encouragement à celles qui avaient décidé de se dévouer à son œuvre et leur demander de se préparer pour la première expédition du printemps. Et comme elles paraissaient inquiètes de le voir partir pour un si long voyage, il leur promit de revenir assez tôt pour s’embarquer avec elles.

Comme l’avait prévu Mgr Provencher, son voyage fut rapide. Ayant conclu avec les conseils de la Propagation de la Foi à Paris et à Lyon un arrangement qui fut trouvé satisfaisant, il s’empressa de revenir au Canada. Le 25 mars 1844, il était de retour à Montréal.

Le départ de la première expédition de la Compagnie du Nord-Ouest, pour cette année, avait été fixé au 23 avril. Mgr Provencher profita des quelques semaines qui lui restaient pour entrer en pourparlers avec les PP. Oblats, afin de les décider à venir l’aider dans ses missions, et chargea Mgr Bourget de continuer pour lui ces négociations.[1]

Il faisait en même temps ses préparatifs de voyage, lorsque, quelques jours avant la date annoncée, il fut forcé par la maladie de se rendre à l’Hôtel-Dieu et

  1. L’abbé Dugas, Monseigneur Provencher, p. 222.