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madame d’youville

Le vaillant évêque missionnaire ne pouvait manquer pendant ce voyage de s’occuper de ses écoles ; il prit des renseignements sur les différentes communautés qui pourraient lui donner des religieuses pour ses missions et, de retour au Canada, il continua de correspondre à ce sujet avec différents évêques, entre autres Mgr l’évêque d’Amiens, et avec le conseil de la Propagation de la Foi, à Lyon. Ces demandes, cependant, restèrent sans résultat.

En 1838, M. Belcourt, étant venu à Trois-Rivières, fit part aux Ursulines de cette ville des soucis que l’éducation des filles causait à Mgr Provencher. La supérieure, touchée par le récit de M. Belcourt, lui offrit des religieuses de sa communauté ; Mgr Provencher, avant d’accepter cette offre, voulut consulter l’évêque de Québec, et celui-ci lui fit comprendre que des religieuses cloîtrées ne conviendraient pas pour le Nord-Ouest. « Je pense, » dit-il, « que, sauf meilleur avis, il vous faut renoncer aux religieuses cloitrées. Mais vous allez me dire : qui nous enverrez-vous ? Je n’en sais rien ; mais cependant j’ai l’espoir que vous ne tarderez pas à avoir d’excellentes institutrices, soit des Sœurs de la Congrégation, soit des Sœurs de Charité, ou autres. »

Poursuivant son idée d’avoir des religieuses institutrices dans ses missions, Mgr Provencher écrivait à l’évêque de Québec, le 7 janvier 1842 : « Je ne sais où en est le projet de faire monter des Ursulines