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rapports avec les étrangers, soit dans ses avis à ses sœurs : l’expression entière et complète de sa pensée ou de sa volonté, au risque de froisser ceux à qui elle s’adressait.

Affable et généreuse, les portes de sa maison étaient grandes ouvertes ; son cœur savait aussi largement donner que dignement accueillir. Et lorsque la communauté était appelée à participer à quelque démonstration ou souscription, les filles de la Mère Deschamps n’avaient aucune inquiétude : elles savaient que l’honneur de l’Institut serait sauvegardé.

Les œuvres accomplies par cette femme remarquable sont visibles aux yeux de tous.

Mère Slocombe, comme nous l’avons dit, avait fait construire le nouvel Hôpital, mais pour y parvenir elle avait été obligée de contracter de lourdes dettes. Mère Deschamps, douée d’un rare talent d’administration, fit face à toutes ces charges et n’hésita même pas à s’en imposer de nouvelles : elle ajouta à l’église et aux bâtisses déjà terminées de la rue Guy des ailes qui relient ces constructions à la maison de la rue Saint-Mathieu, de manière à en faire le vaste et superbe ensemble de bâtiments que l’on admire aujourd’hui.[1]

De grandes améliorations à l’intérieur de la maison ont permis aux religieuses de prendre des dames pen-

  1. La dernière de ces constructions a été terminée par Mère Filiatrault.