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madame d’youville

lement de maladie, la mort la frappa et, malgré ce soudain appel, la trouva parfaitement abandonnée à la volonté divine. « Mon Dieu ! que votre sainte volonté s’accomplisse ! » avait-elle répété partout et toujours pendant sa vie ; ce furent aussi les dernières paroles échappées de ses lèvres mourantes.


Mère Slocombe, 1863-1872.

Jane-Mary Slocombe, née le 29 octobre 1819 dans le comté de Taunton, en Angleterre, fut la deuxième supérieure étrangère que les Sœurs Grises placèrent à la tête de leur communauté.

Les parents de Mère Slocombe (James Slocombe et Johanna Gadd) étaient protestants, d’une probité exceptionnelle et doués de ces vertus naturelles qui caractérisent la sincérité de la croyance. À peine âgée de dix ans, elle eut la douleur de perdre ses parents. La Providence, qui lui réservait une mission au sein de l’Église catholique, lui fit recevoir une éducation soignée dans un des meilleurs établissements d’Angleterre. Sa grande intelligence, la droiture de son jugement et les fortes études qu’elle fit l’amenèrent à étudier la religion catholique et à la comparer à la sienne. Elle ne tarda pas à faire son choix et à devenir une fervente convertie. Peu après son abjuration, le juge Pike, qui était un