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madame d’youville

régularité, d’obéissance et de toutes les vertus qui caractérisent une parfaite religieuse. Douée d’un jugement droit et sûr, d’une intelligence remarquable pour les affaires, elle fut économe peu après sa profession. Les grandes qualités dont elle était douée lui gagnèrent bientôt la confiance et l’estime générales et elle fut appelée aux premières charges de l’Institut. »

Supérieure pendant cinq ans, puis assistante près de trente ans, elle put, dans ces différents emplois, satisfaire sa soif de faire du bien aux malheureux, à qui elle avait consacré toute son existence. Voulant conserver le bien de ces délaissés qu’elle aimait tant et assurer aussi la prospérité de la maison qui les recueillait, elle se procura une foule de documents précieux et rédigea des mémoires très utiles à l’Institut.

Animée, comme la Mère Beaubien, d’un zèle ardent pour les missions sauvages et d’un dévouement maternel pour ses sœurs, la Mère McMullen entreprit le voyage si long et si pénible de la Rivière Rouge, pour aller consoler les sœurs de cette nouvelle mission, qui venaient de perdre leur première supérieure.

« Estimée de ses supérieures, » disent les annales, « elle en était l’appui et le conseil ; aimée et chérie de ses compagnes et des pauvres, vénérée de tous, elle commandait le respect et la confiance. Elle mourut, chargée d’œuvres et de mérites, le 7 avril