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l’émigration. Elle avait consacré une des salles du couvent à cette œuvre, qui a été ensuite continuée jusqu’à la fondation de l’Asile Saint-Patrice.

Ces travaux et la vie austère que menait cette parfaite religieuse épuisèrent ses forces. Atteinte de paralysie en 1833 et incapable désormais de consacrer à sa maison l’activité et la vigueur d’autrefois, elle donna sa démission.

Depuis la fondation de l’Institut, les supérieures avaient été maintenues dans leur charge jusqu’à leur mort. À la suite de l’accident arrivé à la Mère Lemaire, le conseil décida, en 1885, qu’à l’avenir la supérieure et les autres dignitaires seraient élues tous les cinq ans, et cet usage s’est toujours maintenu depuis dans la communauté.

Éprouvée et purifiée par la maladie et par de très lourdes croix, disent les mémoires, la Mère Lemaire eut le bonheur de les supporter avec courage et résignation. Elle mourut le 12 avril 1838, âgée de soixante-neuf ans, l’âme remplie de confiance dans les mérites de Notre-Seigneur, qu’elle avait si fidèlement et si vaillamment servi.


Mère Beaubien, 1838-1843

Celle qui venait d’être appelée à recueillir la charge de supérieure, devenue vacante par la démission de la Mère Lemaire, était née à Nicolet de