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madame d’youville

lettre du 16 avril 1817 : « Je vous remercie très humblement, » dit-elle, « de l’intérêt que vous prenez pour nos affaires et de toutes les peines que vous vous donnez pour les faire réussir à l’avantage de notre Hôpital. Je suis confuse de vos bontés pour nous, et je vous prie encore de nous continuer vos soins et de nous en donner des nouvelles, si cela ne vous gêne pas trop. Je suis fâchée de vous donner tant de trouble ; mais je vous fais cette demande parce que je connais votre zèle et la bonté de votre cœur. »[1]

Cependant la Mère Coutlée ne devait pas voir la fin de ces négociations, car il fallut à M. Thavenet douze années de sollicitations et de démarches pour réussir dans sa mission, et il était réservé à la Mère Saint-Germain de recueillir le fruit de ce travail et de cette sollicitude de sa devancière.

La Mère Coutlée, comme la fondatrice de sa maison, était douée d’un remarquable talent d’administration. Aussi savait-elle augmenter les ressources de son Institut par diverses industries et elle excellait dans les différents ouvrages auxquels elle aimait à se livrer. Elle taillait elle-même les ornements destinés aux différentes églises et elle brodait avec un goût vraiment artistique. Active et laborieuse, elle se multipliait et mettait la main à tout ce qui se faisait dans la maison. Cependant elle était toujours la première rendue à l’oraison et à tous les autres

  1. Archives de l’Hôpital Général. Lettre du 16 août 1817.