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Le moment est venu de clore ces pages que nous avons consacrées à la vie de la Vénérable Mère d’Youville. Nous y avons raconté ses jeunes années, ses espérances au début de la vie et les événements providentiels qui, en brisant ses rêves d’avenir, la préparèrent à sa future mission et assurèrent son détachement de tout ce qui aurait pu ralentir son essor vers Dieu. Nous l’avons suivie dans ses premiers pas vers la vie parfaite ; nous l’avons vue dans son veuvage et dans les nombreuses épreuves qui ont accompagné la fondation de sa communauté ; nous avons dit les luttes qu’elle eut à soutenir pour réaliser le bien que lui inspiraient la générosité de son cœur et l’ardeur de sa charité ; nous avons rappelé l’indomptable énergie de son caractère et les merveilleuses ressources de son esprit. Enfin nous avons raconté les maladies qui brisaient son corps sans affaiblir sa volonté, les inquiétudes, les calomnies, les insultes qui lui apportaient des souffrances morales encore plus grandes que ses douleurs physiques. Et dans toutes ces misères et ces épreuves, nous l’avons vue toujours calme et sereine, parce qu’elle était soutenue par une confiance inébranlable en la bonté de Dieu.

La vie de Mme d’Youville n’est pas une vie ordinaire ; les vertus qu’elle a pratiquées ne sont pas des vertus ordinaires ; les circonstances exceptionnelles qui ont amené la fondation de son Institut et le développement prodigieux qu’il a reçu depuis, les