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madame d’youville

« Elle fut certainement une femme forte et surtout brûlant du zèle de la charité envers les pauvres, la Servante de Dieu, MARIE-MARGUERITE DUFROST de LA JEMMERAIS, veuve d’YOUVILLE, née en l’année 1701, au village nommé Varennes, dans le Bas-Canada.

« Dans les états de vie divers par lesquels la fit passer la Divine Providence elle donna l’exemple admirable de toutes les vertus. Elle fonda un institut de Vierges qui se donna pour fin de secourir assidûment les pauvres et les délaissés et de leur procurer les bienfaits d’une miséricordieuse charité. Cet institut, Dieu aidant, n’a pas cessé de produire des fruits abondants.

« Ornée de tous les dons célestes, la Servante de Dieu rendit son dernier soupir le 23 décembre 1771, laissant une éclatante réputation de sainteté.

« Or cette renommée de sainteté appuyée sur des prodiges que l’on dit divinement opérés par l’intercession de cette Servante de Dieu, pendant un siècle entier, loin de s’éclipser, n’a fait que croître de jour en jour. De là il est advenu que le Révérendissime Archevêque de Montréal s’est décidé à commencer le procès ordinaire d’information sur la réputation de sainteté, sur les vertus et sur les miracles de la Servante de Dieu.

« L’enquête terminée selon les règles a été déférée à la Sacrée Congrégation des Rites, et NOTRE TRÈS SAINT SEIGNEUR LÉON XIII a béné-