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Une religieuse de l’Hôpital de Saint-Boniface rend ainsi compte de deux guérisons miraculeuses dont elle a été témoin : « Au mois d’octobre dernier arrivait à l’hôpital une malade qu’une énorme tumeur faisait beaucoup souffrir ; elle était d’une extrême faiblesse et avait des vomissements presque continuels. L’opération était urgente ; mais, soupçonnant l’état de grossesse de la malade, les médecins demeurèrent indécis. Après plusieurs jours d’examens, de traitements, de consultations sans résultats satisfaisants, l’état de la patiente s’étant aggravé jusqu’à l’empoisonnement du sang, ses souffrances étaient devenues si grandes que, ne sachant plus comment les calmer, on mit alors sur elle une image de notre Vénérable Mère d’Youville. Quelques heures après, les médecins constatèrent que leurs soupçons étaient bien fondés, mais que l’enfant était mort depuis un temps assez considérable. Ils fixèrent alors l’heure où ils lui donneraient le chloroforme pour cette première opération. Après leur départ, la pauvre malade, effrayée du résultat de cet examen et sentant toujours les mêmes souffrances, s’adressa à notre Vénérable Mère en ces termes : "The saint I have on me, whoever you are, please save me ; la sainte que j’ai sur moi, qui que vous soyez, je vous prie, sauvez-moi." Dès ce moment un mieux sensible se déclara chez elle ; l’enfant vint au monde naturellement, au grand étonnement des médecins, et, après une semaine,