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madame d’youville

femme éminemment chrétienne, ne cessait de prier et de demander la guérison de son enfant par l’intercession de plusieurs saints. Des pèlerinages à Sainte-Anne, des neuvaines au Sacré-Cœur, tout avait été employé pour faire violence au ciel. La personne à qui cette mère éplorée avait confié sa peine avait eu connaissance de plusieurs faveurs obtenues par l’intercession de la Vénérable ; elle lui conseilla de l’invoquer et il fut convenu que l’on demanderait une neuvaine de prières chez les Sœurs Grises. On fit cette neuvaine et, au grand désespoir de la mère, les crises épileptiques du jeune homme furent plus fortes et plus fréquentes, pendant et après la neuvaine. La mère découragée se proposait d’abandonner ses supplications à la Vénérable ; mais Mme X…, qui avait la plus grande confiance dans la puissance de la Mère d’Youville, ne pouvait se décider à croire que les larmes et les prières de cette mère affligée n’auraient point d’effet sur le cœur maternel de celle qui n’était jamais restée sourde aux afflictions des autres. Une seconde neuvaine fut demandée chez les Sœurs Grises, et chaque matin Mme X… se rendait au tombeau de la Vénérable pour la supplier d’avoir pitié de cette famille éprouvée. Les prières furent enfin exaucées, le malade fut complètement guéri ; il n’a jamais eu de rechute, et il peut même depuis plusieurs années suivre assidûment son bureau, aider sa famille et faire le bonheur de sa mère et des siens.