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« Une petite balustrade entoure ce tombeau d’humble apparence, auprès duquel nous allons prier. Quoique rien n’annonce un culte public, quel est donc l’objet de notre confiance ? Le décret venu de Rome avec ses traductions française et anglaise, écrit à la main par une de nos sœurs sur trois toiles de six pieds de hauteur et tapissant tout le mur à droite de ce tombeau, nous dit éloquemment que la servante de Dieu rendit son dernier soupir le 23 décembre 1771, laissant une éclatante réputation de sainteté. »

Dans l’église, une simple tablette en marbre blanc indique au public l’endroit où sont déposés les restes de la fondatrice ; c’est là que ceux qui désirent solliciter d’elle quelque faveur et qui ne veulent pas descendre au caveau viennent s’agenouiller et prier. Sur le marbre ont été inscrites ces simples paroles : « Ici reposent les restes de Marie-Marguerite Dufrost de La Jemmerais, veuve d’Youville, fondatrice et première supérieure des Sœurs de la Charité de Ville-Marie. »

Sans avoir eu ni visions ni extases, nous avons vu que Mme d’Youville a reçu des faveurs extraordinaires de la Providence, des secours miraculeux qui l’ont plusieurs fois aidée dans des moments difficiles et inquiétants.

À ces témoignages miraculeux que le ciel donna à la mère des pauvres pour indiquer son approbation de ses actes et de sa conduite, Dieu voulut ajouter le