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madame d’youville

intacts. Un procès-verbal de l’exhumation fut dressé et signé par deux prêtres nommés par Mgr Bourget, évêque de Montréal, (M. Faillon et M. Bonnissant) et toutes les sœurs, dont plusieurs avaient vécu avec les compagnes de la fondatrice. Les précieux ossements furent transportés dans une des salles de la maison et là, après avoir reconstitué le squelette, on put le recouvrir de cire. On revêtit ensuite le corps ainsi refait du costume de l’Institut ; la même croix qu’elle avait portée pendant sa vie fut placée sur sa poitrine, et l’acte autographe des premiers engagements signés le 2 février 1745 fut placé dans ses mains. Quelle joie pour ses filles de pouvoir vénérer ses restes précieux et de les posséder au milieu d’elles !

Le 23 décembre, jour anniversaire de la mort de Mme d’Youville, fut celui que l’on fixa pour la célébration d’une messe solennelle de Requiem : son corps fut transporté dans l’église de l’Hôpital, et Mgr Bourget chanta le service, assisté du supérieur du Séminaire de Saint-Sulpice.

Après l’absoute, les restes de la fondatrice furent déposés dans une châsse et placés dans la salle de communauté, où les sœurs, les pauvres et toutes les personnes qui désiraient la prier « privément » furent admis.

Après la translation du corps de Mme d’Youville, Mgr Bourget fit la déclaration suivante, qui témoigne de sa grande confiance en elle : « Nous nous