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madame d’youville

cours à Jésus-Christ, qui est le seul médiateur auprès de son père et le distributeur de tous ses biens. « Car elle ne séparait pas dans son culte, » dit encore M. Faillon, « le Fils d’avec le Père, ou plutôt elle allait d’abord au Fils pour arriver plus sûrement par lui au Père Éternel, selon cette parole de Jésus-Christ lui-même : Personne ne vient à mon père que par moi. »[1]

La dévotion de Mme d’Youville pour la Sainte-Vierge était aussi vraiment filiale : comment aurait-elle pu ne pas aimer et vénérer Marie, la fille bien-aimée du Père Éternel, la mère de Notre-Seigneur et l’épouse du Saint-Esprit ? Elle recourait à elle dans tous ses besoins ; elle comprenait toute la puissance qu’a Marie sur le cœur de Dieu, qui ne sait rien lui refuser comme fille, comme épouse, comme mère. Aussi avons-nous vu cette pieuse femme, dès son entrée dans la maison où elle devait se donner à Dieu pour toujours, offrir par les mains de Marie le sacrifice de sa vie entière, désormais consacrée à Jésus-Christ qu’elle avait choisi pour époux.

Elle avait aussi une grande dévotion à saint Joseph. Ce grand saint, que Dieu a choisi pour le représenter sur la terre auprès de Jésus et de Marie, n’avait pas été oublié dans l’église de l’Hôpital. Peu de temps avant sa mort, Mme d’Youville avait fait peindre pour son église un grand tableau qui représentait saint Joseph portant l’Enfant-Jésus, ses

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