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madame d’youville

pect ces gloires sans tache de notre pays. À Mgr de Laval l’auréole de l’apostolat, à Marguerite Bourgeoys et à Marie de l’Incarnation l’insigne honneur de s’être dépensées pour le soin de l’enfance et de la jeunesse ! La Vénérable Mère d’Youville nous apparaît, dans notre histoire, comme la plus pure personnification de la charité. Mgr de Laval, Marguerite Bourgeoys, Marie de l’Incarnation, c’est la France qui nous les a donnés ; Mme d’Youville est une enfant de notre sol, la première Canadienne dont l’Église ait jusqu’à présent couronné les admirables vertus. Parmi les serviteurs des pauvres, il en est un que les temps modernes ont produit et auquel nous pensons instinctivement dès qu’il est question de charité : c’est saint Vincent de Paul. C’est à ce grand serviteur de Dieu que je comparerai volontiers Mme d’Youville. La Vénérable Mère me paraît lui ressembler par deux traits caractéristiques : l’universalité de sa charité et sa tendresse pour les petits enfants.

« Quel genre de bonnes œuvres, en effet, Mme d’Youville n’a-t-elle pas embrassé ? Elle a ouvert les bras aux malades, aux orphelins, aux insensés, aux vieillards, et jamais elle n’a rebuté quiconque réclamait son appui… »

« Invoquons, » dit-il en terminant, « celle qui peut nous protéger du haut du ciel. Si l’Église ne permet pas encore que nous lui rendions un culte