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recevoir quelques autres qui, sous le nom de « sœurs converses », pourraient aider les religieuses dans les différents travaux de la maison. À la mort de la fondatrice, ces sœurs prirent le nom de « sœurs associées », sans aucune distinction des premières, sinon qu’elles ne devaient avoir aucune part dans le gouvernement de la maison. Cette condition fut modifiée plus tard et, jusqu’à ces années dernières, il n’y eut qu’une seule classe de religieuses parmi les Sœurs Grises, qui se firent aider dans les travaux pénibles de la maison par des domestiques. Celles-ci, moyennant un léger salaire, donnaient avec bonheur leur temps et leur travail aux pauvres. Mais aujourd’hui qu’il est devenu si difficile de trouver parmi les serviteurs des dévouements qui sont d’un autre âge, les Sœurs Grises, pour s’assurer un service désintéressé, ont été obligées de revenir à l’idée première de leur fondatrice et de s’associer des filles qui, sous le nom de « sœurs auxiliaires », remplacent les aides dévouées qui jusqu’ici secondaient si bien leur charité. Ces sœurs auxiliaires participent à certains avantages spirituels et après un noviciat de sept ans sont admises à faire des vœux perpétuels, qui les font considérer comme membres de la famille religieuse.

Mais revenons aux règles que la fondatrice désirait tant voir établir définitivement. M. Normant avait vieilli ; chargé d’ans et d’infirmités, il avait été obligé de renoncer à diriger cette chère communauté