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ment établi que le terrain avait été donné par M. Tronson à condition que, si l’hôpital cessait d’exister, il reviendrait de plein droit au Séminaire, à moins que les successeurs de M. Charon offrissent d’en payer la valeur. Les frères ayant donné leur démission en 1747, sans pouvoir payer cette somme, l’hôpital revenait au Séminaire de Saint-Sulpice, et ainsi la vente au profit de l’Hôpital de Québec était nulle. Le ministre se rendit aux raisons invoquées par le mémoire de M. de l’Isle-Dieu et écrivit, le 2 juillet 1751, au gouverneur et à l’intendant : « Lorsque je vous ai indiqué la réunion de l’Hôpital de Montréal à celui de Québec comme un arrangement à prendre dans la situation où se trouvent les affaires de ce premier Hôpital, j’ai entendu qu’il resterait toujours à Montréal une espèce d’hospice qui serait desservi par des religieuses détachées de l’Hôpital Général de Québec. Ce n’est, en effet, que sur ce pied-là que la réunion paraît pouvoir avoir lieu. Je n’ai donc pas jugé devoir, pour le présent, faire approuver au roi l’ordonnance que vous avez rendue conjointement avec M. l’évêque. Avant d’en venir à cette destruction totale, il faut examiner si l’établissement ne peut pas se soutenir pour l’avantage du public. Il m’a été représenté à ce sujet que la dame d’Youville et ses compagnes ont offert d’en acquitter les dettes, et l’on m’a assuré en même temps qu’elles seraient en état de le faire, au moyen de quelques secours qu’on doit leur procurer