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ÉCHALOTE CONTINUE…

lapin sauté ? tous les chefs-d’œuvre de la romance, tous les refrains qui, depuis tant d’années, entraînent les grisettes à l’amour et à l’infanticide, se déroulaient mélodiquement de sa mémoire dans son gosier.

Quant à Adhémar, il vivait, dans le cahotement du wagon, ses plus suaves minutes. Son Échalote était près de lui, calée par la hanche rebondie d’une dame mûre. L’extase allait durer. Tout à l’heure la nature leur souhaiterait la bienvenue et ils voleraient comme des sylphes vers les oiseaux des futaies.

Descendus à Bois-le-Roi, ils tombèrent en pleine bande de rapins, d’apprentis chansonniers et de vaudevillistes montmartrois venus se mettre au vert pour quelques heures.

— Échalote ! C’est Échalote ! Vive l’Échalote ! — hurlèrent des voix.

En un clin d’œil les nouveaux venus furent cerclés dans une ronde folâtre.

Entrez dans la danse,
Voyez comme on danse.
Saluez, dansez,
Embrassez celle que vous aimerez.