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ÉCHALOTE CONTINUE…

latent surtout les expressions courantes : « J’ai perdu la canne de mon frère. — Avez-vous rencontré le chien de la demoiselle ? — L’encrier de mon oncle est beaucoup plus grand que celui de ma tante, mais le parapluie de mon père est plus large que celui de ma mère, etc… »

Le nègre devine l’inutilité de tout dialogue et, décidé à se faire comprendre, fouille dans sa poche, en extrait trois dollars chiffonnés et, les montrant à la voyageuse :

— For you.

— Pourquoi faire ? — demande Échalote.

Un doigt de réglisse lui touche le corsage puis revient à la veste de barman, après quoi, tapant vigoureusement de la paume de sa main droite sur son poing gauche :

— You with me, — formule-t-il.

Cette fois, elle a compris.

— Cochon ! — s’écrie-t-elle, en même temps qu’elle ouvre la porte pour appeler un employé et le mettre au courant des procédés du personnel noir. Hélas, les cannes de son frère, les chiens de la demoiselle, les encriers et les parapluies de toute sa famille ne lui permettent pas de requérir contre les satyres de la Virginie et autres lieux. Vraiment