Page:Jeanne-Landre-Echalote continue 1910.djvu/24

Cette page a été validée par deux contributeurs.
ÉCHALOTE CONTINUE…

les rendez-vous, tirait à peu près le profit qu’une truite sauce verte eût tiré d’une conférence à la Sorbonne.

Au surplus, ces deux empanachées, l’une mariée à son ex-greluchon, l’autre entretenue par la trois cent quatrième partie du Sénat, nourrissaient le plus solide mépris pour la femme de lettres.

— Ça fait sa mousse et son crosson, — susurrait Échalote, — et c’est pas même fichu de s’embaucher dans une fabrique de macaroni pour faire les trous. Ah ! nos amants l’ont eue l’idée de derrière la boussole, pour nous faire donner des leçons de francemuche ! Comme si qu’on avait besoin d’orthographe pour leur en boucher des ouvertures à tous.

Partant de ces dispositions, on devine ce qu’était la tâche de la pauvre institutrice et la qualité des fruits de son enseignement.

Le plus souvent elle tombait en pleine manille. Plutôt que de lui passer un cahier on préférait lui demander de faire un quatrième au jeu. Sous peine de perdre sa situation elle devait s’exécuter, et ce n’était pas son plus mince dégoût que d’avoir parfois, comme associé, un de ces pommadés à

* 18 *