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LA PENSION BICHETTE
II
La pension Bichette.
ontréal ! La troupe n’est qu’au début de ses
péripéties. Sept jours d’océan avec variations
de nausées et de diète obligatoire, les avenues de
New-York arpentées d’un pied qui n’a plus l’habitude
du plancher des vaches, douze heures de
car par petites banquettes jumelles, ne sont rien
auprès d’une arrivée en terre promise enchanteresse
et, en réalité, décevante.
Il fait gris, il fait triste, il fait froid. Les quais de la gare sont déserts. Est-ce donc là cette réception dont parla Larquet, le traiteur d’étoiles ? Où sont les richards chargés de zibelines pour les épaules fragiles et de banknotes pour les porte-monnaie mendigots ?
Mais on voit s’avancer un monsieur rasé, suivi