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ÉCHALOTE CONTINUE…

sais et de sa coiffure à dents. Par contre, elle le réservait à la situation de femme trompée. Donc, il lui plut de faire sentir à son mari ce qu’il en coûtait de la confondre avec les idiotes qui ignorent ou les imbéciles qui se résignent. L’histoire de la chanteuse ambulante, quoique vieille de plusieurs années, était d’hier. Elle sut la rappeler au volage et, après une scène caractéristique, s’empara une bonne fois des clefs du coffre-fort. En même temps, elle revêtait le pantalon de l’autorité et annonçait à la domesticité que le seul maître à l’avenir serait Elle.

— Et puis, si tu n’es pas content, — ajouta-t-elle en fusillant visuellement son mari, — nous divorcerons.

M. Masespatat-Quantébist avait vingt années de criailleries et de mauvaise humeur sur la tête. On ne rompt pas avec de telles habitudes. Il garda sa chaîne, se brisa le cœur et n’écrivit plus à Échalote. Pendant quelques semaines, celle-ci s’en étonna. Au bout d’un mois, elle réclama ses appointements. Ce fut Mme Masespatat-Quantébist qui lui répondit. Quand une épouse de ce caractère se mêle des affaires sentimentales de son conjoint, les amantes n’ont qu’à remiser