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ÉCHALOTE CONTINUE…

Échalote qui, en cette occasion, faisait preuve de crétinisme et rompait un peu trop brusquement avec ses habitudes d’esbrouffe.

Occupée de sa toilette de deuil, des condoléances reçues de toutes parts, des dépêches pleuvant de Béziers, la petite n’était plus à son intrigue romanesque. Victor avait cassé son appareil au moment où l’héroïne du livre se livrait à un laïus sur la faillite de la prostitution. Comment Véronique Sirop, vierge acharnée, le terminerait-elle ? Il lui fallait les confidences d’Échalote, ses impressions et ses dégoûts toujours éloquemment traduits en cette langue gauloise qui, héritière du latin, comme lui brave l’honnêteté.

— Plus tard, plus tard, — répondait Mme Victor. — Aujourd’hui, je ne pense qu’à revivre avec mon cher grand écrasé. Laissez-moi souffrir à mon aise.

Les êtres, même les plus dissipés, ont des ressources de délicatesse. C’est ainsi qu’Échalote se dégoûta tout à coup au milieu de ses souvenirs d’amours fugitives et vénales et qu’elle décida, dans un bel élan de réparation, de changer leur cadre et par cela leur aspect.

Elle eût pu vendre son mobilier et se constituer