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ON N’EN EST PAS MOINS HOMME

leurs compagnes mais désireux de s’amuser un brin. Après la visite aux musées, après le dépôt, à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, d’un rapport sur leurs travaux, on conçoit que les Biterrois ne tenaient guère à se coucher comme les poules. Pour être archéologue on n’en est pas moins homme et il est rationnel de passer des civilisations mortes aux civilisations vivantes. Si Lucrèce, Messaline et Poppée ne sont pas dans une amphore, nos Cléos, Oteros et Lianes ne sont pas dans une bouteille. Après s’être documenté sur les premières il est juste de se tuyauter sur les secondes.

Nos Biterrois sollicitèrent des lettres d’introduction auprès de nos reines de la galanterie. Hélas, ils avaient fui le Languedoc à l’époque où le soleil tape le plus dur, et Paris, lui aussi, était déserté par la société chic. Force leur fut donc, faute de ne pouvoir excursionner dans le quartier Marbeuf et la Plaine-Monceau, de se rabattre sur Montmartre.

C’est ainsi que, par les minuits tropicaux, ils prirent part aux bains de vapeur des restaurants de musique et de danses.

On a vu le résultat de leur initiation rapide aux