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ÉCHALOTE CONTINUE…

tillon de leur souplesse, elles s’étaient agitées comme des épileptiques.

Un des Biterrois, le plus replet mais aussi le plus muet, crut le moment venu d’intervenir.

— Tu me fais transpirer, avec ton mépris des femmes. Tout homme a la maîtresse qu’il mérite. Personne ne t’obligeait à confier ton cœur à une andouille. Fallait faire comme moi, chérir les Parisiennes. Avec les créatures spirituelles, il y a toujours une ressource.

M. Plusch commençait à se divertir. Il voyait mûrir la poire, la bonne poire qui serait, aux mains d’une quelconque petite bonne femme, le fruit d’or et de folie. Son instinct lui disait qu’Échalote serait là pour la cueillir. Cette pensée ne le troublait guère. Tant de choses vues et souffertes avaient tanné sa sensibilité, et le mauvais état de ses finances ne l’autorisait pas à faire figure de protecteur. Aussi suivait-il sans douleur le manège de son infidèle maîtresse et ne s’étonna-t-il pas de la carte extraite mystérieusement d’un portefeuille et glissée, avec non moins de précaution, dans la main de Mme Victor.

Sous le prétexte d’aller faire un raccord à leur maquillage, ce que Friquette des Paillons désignait