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ÉCHALOTE CONTINUE…

qua à ses occupations et, à l’heure déjeunatoire, commanda au restaurant indiqué un repas modeste mais réconfortant. À sa grande stupéfaction, Adrienne n’y parut point.

« Elle aura repiqué un chien, — se dit-il. — À son âge, on roupille du sommeil du juste. »

Toujours correct, il ne crut pas de son devoir de s’être empli l’estomac sans s’inquiéter de celui de sa camarade, et, après avoir enveloppé dans du papier à lettres un morceau de bifteck, un gâteau et quelques fruits, regagna son home.

Le lit était vide, la chambre, la cuisine-lavatory ne contenaient aucun des vêtements de la visiteuse nocturne. Indulgent, il supposa qu’elle n’avait pas compris le rendez-vous et attendait peut-être chez un autre traiteur l’arrivée de son gros ami.

Soudain, il aperçut sur un oreiller, un papier griffonné au crayon. Il le cueillit et lut :

« Pardonnez-moi, monsieur la Pudeur, de me la briser en douce. Moi aussi j’ai un rendez-vous d’affaires. Comme je n’ai pu vous attendre pour le règlement de mon déplacement de cette nuit, je me paie moi-même. J’ai remarqué que vous aviez le même pied que l’homme qui me sert de