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trop exaltée ou trop abaissée Quelques-uns l’ont comblée de louanges et même de flatteries qui dissimulent mal la condescendance qu’on se plaît à témoigner à un être inférieur. Nous croyons que le moment est venu de la juger avec plus d’équité, puisque l’on commence à lui permettre de cultiver et de fortifier son esprit, par une instruction sérieuse. Cette instruction serait payée trop cher, si la femme, en acquérant plus de fermeté d’esprit et de force morale, perdait quelque chose de sa réserve, de sa simplicité, de sa modestie. Nous ne le craignons pas ; car une culture plus parfaite ne peut lui donner qu’un sentiment plus parfait de l’idéal et une volonté mieux éclairée, plus forme et plus constante pour réaliser en elle l’harmonie de la douceur et de la force.

Veuve Jules FAVRE, née VELTEN.


Sèvres, le 15 novembre 1885.