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Les grands ne s’occupent guère plus de leur progéniture que les fourmis. Celles-ci ont à peine déposé leurs eufs, que måles et femelles s’éloignent et les abandonnent aux soins des fourmis travailleuses.


Nos principes grandissent loin des hommes, nos actions se développent au milieu d’eux. Les théories solitaires se murissent hors de la cloche du savoir, et s’appliquent à l’avantage de la société. Parmi les hommes, on ne peut devenir meilleur, si l’on n’était déja bon auparavant.


Le siècle tout entier est une course à de grands buts avec de petits hommes.


La lecture ne donne que de la nourriture à