Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/33

Cette page n’a pas encore été corrigée

Les nouvelles amours sont à leur naissance comme les jeunes oiseaux, qui n’ont besoin d’abord que de chaleur et d’être couvés ; ce n’est que plus tard qu’il leur faut de la nourriture.


N’ordonnez pas à un enfant de garder un secret, serait-ce même une surprise que vous ménagez à un être chéri ! La discrétion, cette vertu héroïque, demande pour être exercée la force d’une raison plus mûre ; la raison seule enseigne à se taire, le cœur n’apprend qu’à parler.


Un ami est à-la-fois le soleil et le tournesol, il attire et il suit.


Le sceptre du mariage se montre aux yeux d’une jeune fiancée, comme la houlette d’un berger de Gessner. Mais a-t-elle vu quel usage le berger fait de sa houlette ? Il s’en sert