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en est fatigante même pour un Allemand on reconnaît alors toute la profondeur du jugement qu’en a porté madame de Staël dans son livre de l’Allemagne. La poésie du style de Jean-Paul, dit-elle, ressemble aux sons de l’harmonica, qui ravissent d’abord et nous font mal au bout de quelques instants.

Je compris que pour faire passer dans notre langue le génie de cet écrivain, on devait se borner à choisir les passages susceptibles d’être transplantés et de s’acclimater sur le sol français, et laisser de côté ces longues digressions philosophiques que la sécheresse y ferait bientôt périr. Pour tenter de reproduire un de ses ouvrages dans son ensemble, il aurait fallu plus que de la témérité. Nous