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nent à cette puissance du christianisme, et que le prince et le prêtre leur apprennent la sagesse de notre loi.

Le pieux empereur ne s’en tint pas là ; mais quand le prêtre eut quitté la ville et traversé la mer, dans sa vive sollicitude il lui envoya encore des courriers, afin qu’il ne perdît point de temps, et qu’en célébrant la Pâque au dehors il ne privât pas la ville d’une partie de sa joie. Quel tendre père eût pris tant de soin pour les enfants qui l’auraient outragé ? Mais je dois rapporter un nouveau trait à la louange du juste. Après ce qu’il avait accompli, il ne se pressa pas, comme un homme jaloux de gloire, d’apporter lui-même les lettres qui devaient dissiper notre affliction ; comme il marchait trop lentement, il voulut qu’un homme habile à conduire des chevaux prît les devants et annonçât à la cité l’heureuse nouvelle, afin que les délais de son retour ne prolongeassent pas notre abattement. Il n’avait qu’une chose à cœur, et ce n’était pas qu’il apportât lui-même cette