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préfets, les juges épouvantés n’osaient ouvrir la bouche pour ces malheureux, un seul vieillard s’avança vers toi, revêtu du sacerdoce de Dieu, fléchit l’âme du maître par sa seule vue, par son seul abord, et que l’empereur, respectant les lois de Dieu, accorda au vieillard la grâce qu’il avait refusée à tous ses autres sujets. Car la ville même, ô prince, ne t’a pas fait un médiocre honneur en me choisissant pour cette ambassade ; elle a rendu de toi ce témoignage le plus grand et le plus beau de tous, que tu estimes, malgré leur faiblesse, les prêtres de Dieu plus que tout l’empire soumis à tes lois. Mais je ne viens pas seulement aujourd’hui de la part de mes concitoyens ; avant eux le maître commun des anges m’a envoyé vers toi, pour redire ces paroles à ton âme si douce et si clémente : « Si vous pardonnez aux hommes les fautes qu’ils font contre vous, votre Père céleste vous pardonnera aussi vos péchés. » Souviens-toi donc